Le mouvement patronal souhaite notamment la mise en place de "mesures incitatives à l'emploi des seniors".

( AFP / ERIC PIERMONT )
La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) s'est dite disposée à reprendre des négociations pour "améliorer" la réforme des retraites sans toucher à ses équilibres financiers, comme l'a souhaité le Premier ministre Michel Barnier, a-t-elle indiqué lundi 23 septembre.
Deuxième organisation patronale du pays, "la CPME répondra positivement à l'appel du Premier ministre aux partenaires sociaux pour 'améliorer la réforme des retraites' tout en 'préservant le cadre financier'", a-t-elle fait savoir dans un communiqué. Le mouvement patronal a ajouté qu'il "proposera notamment des mesures incitatives à l'emploi des seniors".
Invité dimanche soir du JT de France 2 , Michel Barnier a promis de "prendre le temps d'améliorer" la réforme tout en "préservant le cadre financier" de la loi. Le Premier ministre a ajouté qu'il ferait "confiance aux partenaires sociaux pour améliorer cette loi, pour réformer". Du côté des syndicats, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet avait prévenu quelques heures plus tôt que "rien (n'allait) dans cette réforme" très contestée et qu'elle plaidait donc pour son "abrogation".
"Diminution rapide des dépenses publiques"
Dans son communiqué publié lundi, la CPME détaille aussi ses priorités au prochain gouvernement. L'organisation "souhaite que le logement et les simplifications administratives soient remis au-dessus de la pile des priorités".
En outre, "la situation budgétaire de notre pays, qualifiée de 'grave' par le Premier ministre, exige en effet une diminution rapide des dépenses publiques sans laquelle nous courons tout droit à la catastrophe", poursuit-elle, jugeant "essentiel de renouer avec une croissance forte".
Alors que le gouvernement n'a pas exclu des hausses d'impôts ciblées pour contribuer à assainir des finances publiques très dégradées , "toute hausse de la fiscalité ou augmentation du coût du travail alimenterait l'inquiétude des acteurs économiques que sont les entreprises, grandes ou petites, et les ménages."
Un alourdissement de la fiscalité "risquerait de se traduire par un ralentissement de l'activité, ravageur pour bon nombre d'entreprises déjà fragilisées, comme le montre l'augmentation du nombre de défaillances", argumente encore la CPME.
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